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stephane
quoi ? on nous aurait menti ? internet ne serait pas un espace de liberté gratuit pour tous ? oh la la..... mais que que allons nous donc tous faire....

ça me gave ces discours plus que langue de bois, super démago, qui surfent sur la vague d'une pseudo-liberalisation des consciences....

ça me fait penser a tous ces pseudo écolos qui achètent du bio sous triple amballage, made in venezuela, pas équitable du tout...

merci Stéphane de pointer une fois de plus le doigts là ou ça fait mal...
U-Man_Natur | 8/20/2009
Attention, le paragraphe sur les valeurs "mieux que gratuit" dont d'un autre auteur, qui explique lui, quels sont les facteurs qui feront payer les gens.

Mais l'article de Chris Anderson est visiblement mauvais... Il ne parle que de ce qui est numérisable... Il n'y a que 2 exemples d'objets physiques : le rasoir de Gilette, qui ne mène pas à une économie du tout-gratuit, puisqu'il faut payer les lames ; et les t-shirts gratuits, parce qu'on tue des enfants chinois à la tâche pour diminuer les coûts !

Sur les 6 points de taxonomie qu'il présente, je n'en garderais que 2 : le modèle « Freemium », et les « subventions croisées » . Ce ne sont en fait que 2 façons de faire de la publicité pour ses propres produits... Le « freemium » est intéressant pour les services, mais ne s'applique à mon avis pas aux produits (On vous offre une fourchette, un couteau, une cuillère, et pour avoir le service complet, vous payez ?) Les « subventions croisées » me font penser aux produits dérivés. par exemple, la fédération de catch américaine majeure, la WWE, « offre » 4 émissions de télé par semaine aux américains (même si elles comportent quand même autant de pub que les autres émissions). Ensuite, toutes les 3 semaines, ils font une émission plus longue, avec plus d'enjeux (les ceintures de champion), mais payante. Et en plus de ça, ils font tous les produits dérivés possibles. Si ça marche, c'est que leurs émissions gratuites sont très léchées, passionnantes et pas bâclées comme certains services gratuits qui demandent la carte bleue au bout de 3 clics. On ne propose pas de la merde aux gens en leur promettant des roses, on leur offre des roses, et on leur dit qu'il y en a d'encore plus belles en payant. Et après, les gens portent des T-shirt de roses, achètent des mug avec des roses... C'est un exemple de « subventions croisées », mais les valeurs de Kevin Kelly jouent un rôle : il y a de la qualité, de l'incarnation, et du mécénat là-dedans...

Bref, on peut parler de gratuit, mais pas en se basant sur l'article de Chris Andersen qui part dans l'utopie... Ses prédictions supposent une économie de l'abondance. Or, abondance de connexions il y a, mais la matière reste rare... Comme tu dis, la Terre est un monde fini.
T_L | 8/20/2009
Peut être que rappeler le principe de Lavoisier et que sa qualité de chimiste se doublait de celles de philosophe et d’économiste nous épargnerait, simplement, la mobilisation de cinq à six dictionnaires pour atteindre une compréhension plus sure de la proposition et de sa critique :
« rien ne se crée , ni dans les opérations de l’art , ni dans la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toutes opérations, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération […] et qu’il n’y a que des changements, des modifications ».
Gratuité… invraisemblable naïveté ! Le coût comme le prix demeurent ; leur perception se déplace là oû ils cessent d’être apparents donc sensibles (au sens physique du terme). Et si des effets de marges apparaissent lors de cette translation, il ne subsiste plus que la question de la clef de réparation de cette marge occulte. Mais on peut se rassurer. Cette nouvelle donne n’est pas de nature à modifier significativement la sensibilité économique du produit et l’élasticité de la demande : elles ne restent que composantes d’un bilan plus global.
On ferait bien de relire « les caves du Vatican », car c’est bien écrit en plus .
troll | 8/21/2009
passée par ici.. lu attentivement...il faudrait des heures pour ce débat! je n'ai pas lu le texte initial, donc il me manque des élements. mais deux trois trucs en vrac, comme ils me viennent; Le "non payant ou le "troqué" , via des réseaux d'entr'aide ou d'échange,peuvent aussi être des actes militants concrets et immédiats, qui ne vont certes pas changer le monde en gros mais dans le détail, oui, pour ceux qui ont ainsi accès à des services ( SEL, co voiturage, hébergement..) et même un peu plus, car évolution des mentalités pour ceux qui les utilisent. "Gratuit" sonne plus "assisté" que "free" en anglais. Intéressant, les langues. Je vais aller vérifier l'origine du mot. En ce qui concerne la création artistique, il faut qu'elle soit reconnue et par ailleurs que les artistes puissent vivre. Un comédien peut ( de plus en plus difficilement) avoir accès au statut d'intermittant mais pas un auteur ni un plasticien. On peut faire un autre métier en même temps mais la création est aussi un travail qui demande du temps, de la disponibilité. Dans un monde utopique ( que serions nous sans les utopies? Je suis sûre que le premier mollusque marin sorti de l'eau pour vivre au grand air avait sa petite utopie en tête. Utopie n'est donc pas un "gros mot" (comme on dit aux enfants.) Dans un monde utopique donc, un revenu de vie permettrait de créer et de vivre.
En ce qui concerne le gratuit sur internet, si seuls les créateurs ( auteurs, metteurs en scène, comédiens) étaient payés, ou du moins si les commerciaux l'étaient au même tarif, il y aurait peut être moins de piratages; idem pour les stars du foot ou d'ailleurs: serait ce si terrible si on les payait à peu près normalement? Ils refuseraient de jouer, et alors? Il y en a des milliers d'autres qui ont envie de jouer? le sport redeviendrait du sport, plus "du pain et des jeux", plus le nuage de fumée destiné à caché les injustices actuelles et à calmer les foules énervées. Bon, je vous avais bien dit que tout ça était en vrac, que je suis probablement à contre sens de la conversation, etc... enfin bon, je lance ceci cela dans le vent, et en plus je souffle...
selva | 8/26/2009
Merci pour vos commentaires tous intéressants. Je rebondirais juste sur l'Utopie de Selva. Utopie est un très joli mot, et j'ai souvent d'ailleurs été traité d'utopiste.

Mais à bien y réfléchir, ceux qui croient à une croissance infinie dans un monde fini, ceux qui croient que la technologie et le marcher sont les solutions aux crises actuelles, est-ce que ce ne sont pas eux les utopistes ? Est-ce que ce ne sont pas eux qui rêvent éveillés, et s'imaginent dans un monde où le pétrole coule sans fin, où la planète se réchauffe sans conséquences ?

Les utopistes ne sont-ils pas ceux qui croient qu'on va pouvoir encore continuer longtemps comme ça sans catastrophe majeure ?

Les gens sérieux, tous ces hommes au pouvoir, ne vivraient-ils pas en pleine utopie, dont le réveil sera certainement douloureux ?

Les soi-disant utopistes, les écolos, les décroissants, ... parce qu'ils basent leur analyse sur la finitude du monde, et en début de compte, sur les lois physiques, ne sont-ils pas les seuls réalistes ?

A mon humble avis, n'est pas utopiste qui on croit.
stephane | 8/27/2009
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